Salut Florent, est-ce que tu pourrais te présenter ?
Salut, je m’appelle Florent Guilbaud je suis originaire de la Vendée et j’ai 22 ans. J’ai un parcours et une formation littéraire. Après un bac L, j’ai enchaîné sur deux ans de prépa lettre, d’abord à Poitiers puis à Paris. Ensuite, j’ai changé de voie pour aller en école de commerce. Même si je ne savais pas ce que je voulais faire à ce moment là, j’avais envie d’en savoir plus sur le monde de l’entreprise. C’est à ce moment que je suis devenu Freelance pendant mes études.
J’ai plusieurs passions mais celles qui m’intéressent le plus en ce moment sont le marketing digital et plus précisément le copywriting : l’écriture de la vente.
En ce moment je vis en Argentine dans le cadre de mon échange universitaire. J’en profite aussi pour voir comment je vis le fait de travailler sur internet depuis l’étranger, comme un digital nomad.
Pourquoi avoir décidé de commencer à écrire ?
J’ai commencé à écrire en première année d’école de commerce. À ce moment là, je cherchais surtout à me lancer dans un vrai projet sur le long terme. J’étais déçu du niveau des cours dans mon école de commerce et je voulais voir ce que je pouvais faire tout seul. Avec mon parcours littéraire je me suis rapidement et naturellement tourné vers l’écriture.
À ce moment là, cela dit, pas question encore d’écrire dans un cadre professionnel. Je n’écrivais que des textes littéraires pour moi même et mes proches.
Tu peux nous expliquer l’évolution de ton activité ?
Tout a plus ou moins changé en juin 2015 quand j’ai publié un livre en solo sur Amazon. Pour parvenir à m’autopublier j’ai du sortir des chemins battus :
- Apprendre beaucoup de techniques et de concepts qui relevaient plus du marketing digital et de la vente que de l’écriture ;
- Contacter des auteurs qui gagnaient leur vie avec leurs ventes sur Amazon ;
- Apprendre à utiliser les réseaux sociaux pour générer un petit peu de trafic sur la page de mon livre.
Au même moment, j’étais en stage chez EffiCity une agence immobilière en ligne où je travaillais en tant que rédacteur web.
C’est là que je me suis vraiment rendu compte que j’aimais beaucoup le webmarketing. Le webmarketing comprend tellement de disciplines différentes que je pouvais m’y retrouver sans peine .
Il faut :
- Savoir bien rédiger ;
- Bien analyser l’esprit des gens (psychologie, philosophie) ;
- Aimer faire des expériences, des tests ;
Mais je crois que ce que j’aime beaucoup aussi, et ça tout le monde sera d’accord avec moi, c’est que quand on bosse dans le webmarketing, c’est possible d’avoir tout de suite un feedback. On peut faire un gros buzz sur internet, avoir des retours clients, et tout ça, c’est hyper satisfaisant. Contrairement à d’autres jobs, pas besoin d’attendre 6 mois pour avoir juste un merci de la part de son boss. Là on est au cœur de l’action même si on est derrière son bureau.
Quand t’es-tu vraiment considéré comme freelance ?
Je me suis considéré comme Freelance lorsque j’ai gagné de l’argent pour la première fois. C’est-à-dire en décembre 2015, donc approximativement 3 ou 4 mois après la création de mon statut d’auto-entrepreneur et quasiment un an après le début de mes envies entrepreneuriales.
As-tu connu des difficultés ? Quels sont les défis que tu as dû relever?
Oui j’ai connu des difficultés. Beaucoup même. Mais je pense que la plus dure a été de surmonter le problème des plateformes de freelancing.
Les plateformes de freelancing c’est Upwork, Fiverr, etc. Ce sont des plateformes qui mettent en relation des freelances avec des clients potentiels, l’idéal pour les débutants.
Personnellement, j’ai eu un problème avec Hopwork qui représentait 100% de mon CA au début de mon activité. Je n’avais pas un seul client que je n’avais pas trouvé via Hopwork. Le souci, c’est que sur toutes ces missions réalisées, j’en avais marre de devoir laisser 10% de commission à la plateforme. Donc j’ai commencé à me faire payer en dehors de la plateforme, ce qui n’a forcément pas plu à Hopwork, étant donné que leur CA vient des missions réalisées par les freelances.
Ils ont été jusqu’à appeler mes clients pour savoir comment ils me rémunéraient et s’ils travaillaient avec moi en dehors de la plateforme. Après ça mon profil qui était en première page, parce que j’avais beaucoup de recommandations clients, a été relégué en 16ème page. Autrement dit, je n’avais plus aucun client.
J’ai mis beaucoup de temps à m’en remettre psychologiquement. J’ai dû apprendre à prospecter par moi même et à relancer mes anciens clients. Mais aujourd’hui je suis plus que content d’avoir réussi à faire tout ça car mon business se porte pour le mieux et j’ai acquis de nombreuses compétences en chemin.
Sans compter que les missions que j’avais sur Hopwork me permettaient de gagner un peu plus qu’un SMIC mais pour beaucoup d’heures de travail, de fatigue et sans aucun intérêt intellectuel.
Si vous voulez devenir freelance, les plateformes sont un peu incontournables, mais évitez juste d’en dépendre. Prenez le temps d’apprendre à vous en passer et à générer vos revenus via des clients que vous contactez vous-même.
Qu’est-ce que t’a apporté ton expérience de freelance ?
Je reçois plusieurs offres d’emploi par mois alors que je ne suis pas encore diplômé.
J’ai trouvé un apprentissage très rapidement pour terminer mes études et j’ai obtenu le poste en concurrence avec une dizaine de personne au sein d’une entreprise du cac40.
Être freelance m’a permis d’acquérir une confiance en moi qui étonne souvent les recruteurs, le tout en accumulant des connaissances et des techniques que très peu d’étudiants en concurrence avec moi possèdent.
Qu’est-ce qui te pousse à te lever le matin et où puises-tu ton énergie ?
Ce qui me pousse à me lever le matin c’est l’envie de continuer là où je me suis arrêté la veille.
Être Freelance c’est un peu comme jouer à un jeu vidéo. Au final c’est toi qui gère ta vie, tes clients, ton budget, tes missions et même ta formation. C’est un jeu où tu dois investir tes propres ressources pour avancer.
Tous les mois je regarde en arrière et j’ai l’impression d’avoir fait des pas de géant. Alors je suis bien content de passer mon temps à travailler pour moi, plutôt qu’à regarder la télé.
Je me sens très rarement démotivé et il y a rarement des jours où je n’ai pas envie de travailler tellement je suis fan de mon quotidien. Le dimanche matin par exemple c’est souvent un plaisir pour moi de bosser sur mon propre site ou autre.
En plus maintenant, je travaille en équipe avec d’autres personnes en indépendant qui elles aussi n’ont pas spécialement de contraintes, alors on peut vraiment bosser n’importe quand. Si je n’ai pas envie de travailler un jour je peux tout à fait me permettre de le faire, et je n’ai pas besoin de demander la permission à qui que ce soit. D’ailleurs je le fais très régulièrement !
Je m’organise aussi de sorte à ne travailler que le matin. Le reste de la journée je profite de ma copine, mes amis ou ma famille. Dans tous les cas j’ai gagné plus d’argent le matin que je ne peux en dépenser dans la journée !
3 choses que tu aimes par-dessus tout ?
Le business
Internet
Écrire
Une anecdote à nous partager ?
Ma spécialité aujourd’hui c’est la rédaction d’e-mail et de pages de vente pour des entrepreneurs indépendants du web.
Ce sont tous ceux qui vivent des produits d’information qu’ils vendent sur leur site web. Ils ont des livres, des formations professionnelles, du coaching, ce genre de chose.
Ça signifie que la plupart du temps avant de pouvoir écrire mes clients m’offrent leur formation gratuitement !!! Oui, parce que pour écrire une page de vente sur leur produit, il vaut mieux que j’ai une idée plutôt claire de quoi il s’agit.
C’est comme ça que, au cours des derniers mois, j’ai gagné à peu près une dizaine de formations professionnelles gratuitement pour des prix qui varient de 50€ à 5000€ la formation.
Quels sont les conseils que tu donnerais à notre génération ? Et à ceux qui réfléchissent à se lancer en tant que freelance?
Lisez tout ce que vous pouvez ! C’est en lisant que j’ai commencé à croire que tout était possible.
Mais vous pouvez aussi me contacter par email (guilbflo@gmail.com) ou sur mon profil Linkedin.
Ça me fait énormément plaisir d’aider d’autres personnes comme nous et je le fais déjà avec pas mal de monde. À mon sens l’école ne peut pas nous apprendre tout ce dont on a besoin pour réussir notre vie professionnelle et personnelle.
Je travaille avec des gens qui sont beaucoup plus vieux (de 10 à 30 ans de plus) et ils me disent tous que j’ai de la chance de pouvoir me lancer en tant que freelance dès le début. La grande majorité d’entre eux ont souvent passé une bonne dizaine d’années à errer d’un poste à l’autre en entreprise sans aucun épanouissement.
N’hésitez pas à aller faire un tour sur mon blog, vous y trouverez les quelques articles intéressants : http://le-paresseux-averti.fr
Quel est ton objectif sur le long terme ?
Mon objectif sur le long terme et surtout d’ici 3-5 ans serait de pouvoir être capable de vivre confortablement grâce à mes revenus de Freelance.
Envie de développer un projet ? Voici 250 outils pour vous aider.