Nous vivons dans une époque où consommer fait partie de l’ADN de notre société. Nous voulons toujours plus de choses qui ont pour la plupart d’entre elles une durée de vie quasi nulle. Combien de fois nous nous sommes surpris nous-même par un achat que nous contemplons chaque jour mais que nous n’utilisons jamais? Et cette même contemplation qui nous amène à nous questionner “Pourquoi j’ai acheté ça en fait ?”. Nous en oublions la raison d’être d’une chose et nous adoptons un comportement mécanique parfois compulsif face à des objets bien trop futiles et si coûteux.
1+1=Trop
Arrêtez-vous deux minutes, calculez le budget dépensé dans des choses dont vous ne vous servez pas ou plus lors des 6 derniers mois… Ça fait peur non? Et pensez maintenant à tout ce que vous auriez pu faire d’utile avec cet argent ?
Plus nous possédons d’objets moins nous avons de place, et plus nous réduisons notre propre espace de vie au profit de choses inertes. Pour parer à ça, nous cherchons à acheter des logements toujours plus grands pour permettre à cette accumulation d’y trouver sa place.
Graham Hill démontre, lors d’une conférence Tedx, que cette course au toujours plus entraîne :
-Plus de dettes: des crédits, des avances pour supporter cette fièvre acheteuse.
-Plus de stress: il va falloir trouver le budget, rembourser, ne pas casser, ne pas perdre, ne pas se les faire voler…
-Plus d’impact sur l’environnement: nous avons multiplié par 1,5 nos émissions de CO2 en seulement 40 ans.
Less is more
Ilest facile d’imaginer le bien fondé d’une réduction de consommation tant au niveau personnel qu’à l’échelle du monde. Nous serons plus libres et surement plus heureux en nous focalisant sur des choses qui comptent vraiment plutôt qu’en se confiant dans nos objets sur lesquels nous ne comptons que très rarement.

G. Hill nous explique ensuite comment mettre en place trois approches essentielles pour faire ce changement de paradigme:
1- Etre impitoyable dans nos choix :
Il faut être capable de se séparer des choses dont nous ne nous servons plus, se couper de tout ce qui est superflu et savoir mettre fin au flot entrant continu que constitue nos achats compulsifs et irrationnels: “Serais-je plus heureux si j’achète çà ? Vraiment ?”.
2- Penser petit :
G. Hill explique qu’en réduisant de seulement 15m² la surface qu’il souhaitait acquérir pour un appartement à Manhattan, il a ainsi économisé plus de 200 000 dollars. Aux Etats-Unis, la surface habitable a été multiplié par 3 en 50 ans. Suffisant pour entreposer d’avantage non ? Paradoxalement, les zones de stockage ont explosé représentant un marché de 22 Milliards de dollars aujourd’hui.
3- Des achats multifonctionnels :
Nous aimons avoir des objets ayant une mission bien distinct les uns des autres. Cependant, il faut penser multifonctionnel pour parfaire ce changement de comportement. A la place d’acheter une tablette, un ordinateur, un kindle, une télé… Choisissez le format qui vous sera le plus utile et soyez impitoyable concernant les autres possibilités.
Si vous souhaitez plus de liberté, arrêtez d’acheter. Si vous souhaitez plus de temps, arrêtez de stocker autant.
Dans Le minimalisme comme chemin vers plus de liberté d’esprit, Vincent Baudry explique: “L’impact sentimental de certains de ces objets dont je n’aurai jamais songé me séparer quelques années auparavant a commencé à perdre en impact. A chaque fois que je vendais quelque chose je me sentais plus léger, plus libre.”
Il faut acheter des choses qui nous servirons des années, des objets dont nous sommes fiers et qui n’iront pas se rajouter à la longue liste des “Pourquoi j’avais acheté ce truc déjà?”.
Nous achetons trop souvent pour combler un vide, mais si peu pour faire un achat utile.. Nous achetons trop souvent pour nous racheter d’un comportement, mais si peu souvent pour créer de l’émotion chez les gens…
L’important n’est pas de vivre sans mais de vivre avec moins. Notre espace est pollué, engorgé, il étouffe. Notre esprit aussi. Adopter un style de vie minimaliste revient à sortir de la pensée unique, aller à contre courant de la société…vous verrez que parfois ça fait du bien.
Stop buying the unnecessary.
Toss half your stuff, learn contentedness.
Reduce half again.
List 4 essential things in your life, do these first,
stop doing the non-essential.
Clear distractions, focus on each moment.
Let go of attachment to doing, having more.
Dans les années qui viennent, nous pouvons assurément nous attendre à une prise de conscience collective faisant de cette nouvelle façon d’appréhender les objets, notre nouveau paradigme de société.
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