Pourquoi devenir freelance ? Nous vivons à une époque formidable de changements. As-tu déjà entendu parler du Conscious Capitalism ? C’est un mouvement initié par John Mackey, le codirecteur de Whole Foods Market, une chaîne de supermarché bio aux États-Unis qui a un succès fulgurant depuis quelques années.
Le Conscious Capitalism est une forme d’organisation des entreprises de sorte que tous ses acteurs en tirent profit. Qu’ils soient salariés, actionnaires, fournisseurs, clients, prestataires, ils ne doivent en aucun cas se sentir dupés par l’entreprise. Évidemment, cette pensée est tournée vers le développement durable et outre les acteurs humains de l’entreprise, il faut aussi chercher à préserver la planète.
Combien d’entreprises appliquent-elles ces idées ? Très peu. Combien d’entreprises connaissent-elles ces idées ? C’est sûrement ça le pire, surtout quand on sait que ce sont les salariés qui en pâtissent.
Je suis convaincu que l’essence même d’une entreprise ce sont ses salariés. Une entreprise n’a pas d’autre force que celle des hommes qui la font avancer. Et pourtant, beaucoup d’entreprises semblent fascinées par leur produit, leur stratégie, ou d’autres choses.
C’est cet élan là qui me donne d’ailleurs envie de me dépasser ailleurs qu’au travail, en cherchant des sources de revenus complémentaires, mais surtout de nouveaux terrains d’épanouissement.
Combien de personnes souffrent dans leur travail de ne pas pouvoir dire ce qu’elles pensent ? Je suis sûr que tu as déjà connu au moins une des situations suivantes :
- Ton supérieur vient te voir à 18h30 pour te demander de terminer un dossier et tu n’oses pas dire non ;
- Tout le monde dans ton service reste le soir jusqu’à 19h alors que vos heures supplémentaires ne sont jamais payées ;
- Tu ne reçois ni remerciements, ni aucune forme de reconnaissance pour ton travail ;
- Au contraire, ce sont tes défauts et la méconnaissance de ton métier dont on te parle.
Beaucoup d’entreprises fonctionnement encore comme ça. Les salariés qui souffrent de ce mode d’organisation ne savent peut-être pas qu’il en existe d’autres formes. Même si on le voit sur Internet : des entreprises attirent les talents en mettant en avant le bien-être, la bonne ambiance de travail ainsi que de nombreux avantages.
Et puis il y a même des témoignages comme celui de l’entreprise digitale Buffer. Pour ceux qui ne connaissent pas, Buffer est un outil en ligne permettant aux community managers de planifier leurs publications sur les réseaux sociaux. Récemment, Buffer a décidé d’organiser l’entreprise différemment en supprimant les patrons et les managers et en donnant une autonomie complète à des salariés dispersés à travers le monde.
Ils suivent ainsi les concepts du formidable livre de Frédéric Laloux, Reinventing Organizations. Si tu voulais en savoir plus sur leur mode de travail, lis cet article (en anglais) sur leur blog.
Alors pourquoi toutes les entreprises ne prêtent-elles pas attention à ces nouvelles manières de faire ? Pourquoi le modèle que l’on sait obsolète persiste-t-il ? C’est ce que je vais tenter d’expliquer dans cet article. Mais comme il est plus aisé de critiquer que de construire, je vais t’expliquer :
- D’où vient ce modèle d’organisation ;
- S’il existe d’autres manières de faire ;
- Pourquoi la génération Y va y mettre un terme ;
- Pourquoi tu n’as pas d’autre choix que de prendre une décision ;
Maintenant que tu sais de quoi il s’agit, entrons dans les détails de chaque point. Tu auras ainsi un aperçu de l’ensemble du fonctionnement implicite de certaines entreprises. Et si tu travailles dans ce genre de boîte, tu auras les moyens de sortir de cette prison intellectuelle.
1) Les origines du mal
L’idéologie qui prédomine dans notre société c’est celle du « No pain no gain ». Pas de succès sans souffrance. Alors que cette devise est le plus souvent celle des bodybuilders, c’est sans surprise qu’on la retrouve aussi dans le monde de l’entreprise.
C’est du moins ce que semble vouloir nous chuchoter notre supérieur quand il nous demande de finir deux heures plus tard que prévu. Du matin jusqu’au soir, on s’acharne à travailler pour produire le maximum, parce que cela semble être le seul moyen d’y arriver.
Mais l’acharnement est-il le seul moyen de réussir ? C’est peu probable, d’ailleurs de plus en plus d’études montrent l’inverse. L’être humain n’est pas une machine, il peut tenter de se discipliner au point de ne rien faire d’autre que travailler, mais il perd de l’énergie, de la santé, de la liberté, des relations saines avec son entourage.
Tout n’est qu’affaire d’équilibre, si bien qu’il vaut mieux trouver le bon équilibre plutôt que de chercher à en faire le plus possible. C’est là une pensée que l’on trouve rarement dans le monde de l’entreprise.
Il n’est pas rare que l’on te fasse comprendre que tu n’as pas d’autre choix que de travailler 60 heures par semaine pour être efficace. Est-ce vraiment le cas ?
Il faudrait déjà remettre les points sur les i, qu’est-ce que l’efficacité ? C’est faire le maximum de chiffre d’affaires quel qu’en soit le prix ? Ou c’est se ménager, faire l’essentiel et avancer ?
Je vois par exemple que la plupart des jeunes diplômés qui découvrent le monde du travail sont persuadés qu’il est tout à fait normal de travailler 50 heures par semaine. Pourquoi ?
- Leur entreprise leur fait croire qu’ils ne connaissent rien et donc qu’ils doivent travailler dur pour rattraper le retard ;
- Tout le monde le fait et qu’il faut rester dans la norme ;
- Ils n’osent pas en discuter avec leur patron et que celui-ci est très habile pour ce qui est d’éviter les conversations ;
- Le succès pour ces entreprises c’est un chiffre d’affaires élevé, peu importe les moyens d’y arriver.
Alors il faut à tout prix s’acharner pour produire plus. Mais à quel prix ? Au prix de ton épanouissement ça c’est sûr.
C’est même encore plus vicieux : plus on passe de temps dans l’entreprise, plus l’entreprise prend de la place dans notre esprit. Nos seules relations, nos moments de détente, nos phases de travail, tout passe par l’entreprise.
D’autant plus que tout le monde est conscient que personne ne travaille vraiment 9h par jour. Déjà parce que c’est impossible d’être efficace et concentré aussi longtemps, mais surtout parce que la majorité des employés trouvent des astuces.
Ne pouvant pas être à 200% tout le temps, ils prennent des pauses café, des pauses clopes, ils arrivent en retard, partent en congés maladie. Peut-on vraiment les blâmer de chercher à fuir une entreprise trop exigeante ? Non je pense pas, c’est leur manière de se défendre, tout le monde n’a pas les moyens de se lever et de dire que ce modèle ne lui convient pas. Peut-être d’ailleurs toi même tu utilises ce genre de stratagèmes…
Qui tire profit de cela ? Certainement pas le salarié, un simple calcul permet de s’en rendre compte. Une TPE classique embauche une vingtaine de personne à l’année, s’ils travaillent 20 jours par mois et qu’ils font tous 2 heures supplémentaires non payées chaque jour, cela fait déjà un total de 80 heures de travail non payées à la fin du mois, autrement dit 8 000 € s’ils sont payés au SMIC.
2) Existe-t-il d’autres manières de faire ?
À l’inverse, il y a toujours le cas de Tim Ferris, le célèbre auteur de la Semaine de 4 heures. Alors qu’il possédait sa propre entreprise, il en a eu assez de travailler 80 heures par semaines.
Qu’a-t-il fait pour changer cela ?
Il a analysé toutes ses tâches et il a supprimé celles qui lui rapportaient le moins et qui lui prenaient le plus de temps. En respectant le principe de Pareto selon lequel 80% du chiffre d’affaires vient de 20% des clients, il a éliminé tous les clients qui lui faisaient gagner peu et qui lui prenaient tout son temps.
Les premiers mois, il a eu une baisse de chiffre d’affaires puisqu’il a eu une baisse d’activité, mais ce dernier a doublé dans les 6 mois suivants, parce qu’il a déniché d’autres clients idéaux pour maximiser son temps. Il en est arrivé au point où il gagnait 80 000€ par mois en travaillant 4 heures par semaine. N’est-ce pas cela être efficace ?
Pourquoi tout le monde ne fait-il pas comme Tim Ferris ?
Déjà parce que tout le monde ne connaît pas son histoire ni les nouvelles théories d’organisations de l’entreprise. Mais aussi parce que le modèle actuel est profondément ancré dans les mentalités, ainsi il faut toujours « travailler dur pour réussir ». C’est du moins ce que l’on vit au travail, dans le sport, dans nos passions, en amour. C’est même ce que l’on dit à nos enfants : « Travaille dur à l’école et tu gagneras bien ta vie ».
3) Pourquoi les choses vont-elles changer à partir de la génération Y
Le problème c’est que pour ma génération les choses sont complètement différentes. Nous savons tous que nous ne pourrons pas garder le même emploi toute notre vie, qu’il y aura sûrement des périodes où nous serons au chômage, même peut-être tout de suite après le diplôme. Alors, pourquoi continuer à croire en un modèle qui fait souffrir ?
La satisfaction, le bonheur ne peuvent pas venir que d’une seule source. J’en suis persuadé et c’est pour cette raison que je suis devenu freelance. Être freelance est une bénédiction à côté de ça :
- Je travaille où je veux, comme je veux et quand je veux ;
- Mes efforts sont immédiatement récompensés ;
- Je reçois du feed-back de la part de mes clients ;
- J’ai du temps pour moi ;
- Mon travail me permet d’améliorer mes compétences et donc de gagner plus d’argent et plus de notoriété ;
- J’ai des opportunités que je n’aurais pas autrement ;
- Je peux refuser une mission qui ne me plaît pas ;
- J’apprends à convaincre mes futurs clients par écrit et par oral ;
- J’ai plus confiance en moi tous les jours ;
- C’est toujours moi le vainqueur à la fin du contrat : j’ai gagné de l’argent en accomplissant ma passion, j’ai plus de notoriété, j’ai amélioré les compétences qui me font vivre, mes clients sont contents et me recommandent.
Si tu penses que c’est difficile de devenir freelance, détrompe-toi. Tu as forcément un domaine dans lequel tu en sais plus que 80% de la population. Je te propose de parier sur ça. Ce n’est ni dur d’être freelance, ni super simple.
Si tu ne te sens pas à l’aise au quotidien et que tu aspires à mieux que ce que tu as, alors tu as déjà fait la moitié du chemin. Ce qui va te donner la force de te lever le matin en tant que freelance c’est la liberté de diriger ta vie.
Alors oui, il n’y aura personne pour te dire quoi faire, pour te donner des objectifs, pour les mesurer, pour te juger. Mais tu devras te charger de faire tout cela toi-même, en plus de devenir un bon commercial, un bon gestionnaire…
Mais au fond, tu préféres quoi ? Parier sur l’avenir ou attendre qu’il se fasse sans toi !
As-tu vraiment le choix ?
Au fond poses-toi une question essentielle. As-tu vraiment le choix de ne pas prendre une décision ? tu passes ton temps à travailler dans ton entreprise, tu ne vois pas tant que ça ta famille. Tes relations avec elle ne sont d’ailleurs pas géniales.
Mais ce n’est pas tout, tu ne prends jamais le temps de lire alors que c’est le seul moyen d’en apprendre plus, de s’élever encore plus haut, de comprendre le fonctionnement du monde et la vision des choses de tes collègues ou de ton patron.
Dernière question : prends-tu le temps de faire du sport ? Et par faire du sport, je ne veux pas dire courir comme un dégénéré 3 fois par semaine à 6h du matin. Je veux dire, prends-tu le temps de faire de l’exercice pour préserver ta santé et ton organisme ? Prends-tu le temps de te renforcer musculairement et psychologiquement par de la gymnastique et des étirements. Prends-tu le temps d’apprendre le fonctionnement de ton corps et d’en être à l’écoute ?
Si tu ne le fais pas, pose toi la question de si tu pouvez vraiment te permettre de t’en passer. Et si tu fais du sport, ne fais pas du sport comme tout le monde, lis sur le sport, vas lire les plus grands sportifs, les théories sur le fonctionnement du corps. Apprends ce que les plus grands spécialistes ont compris. Quand on sait les bénéfices sur la santé physique et mentale d’une activité sportive régulière, tu ne peux pas faire semblant de ne pas t’en inquiéter.
Je voudrais terminer cet article par une pensée primordiale : il n’y a pas de valeur plus importante que votre temps. Les plus riches de ce monde, Bill Gates ou Warren Buffet le répètent régulièrement. Tu peux donc choisir entre prendre du temps pour toi, ou gagner 50-150-250-1000€ de l’heure ? Qu’est-ce que ça va bien pouvoir changer à la fin, si tu n’as pas passé ce temps à comprendre ce qui fait ton bonheur ?
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