“L’entrepreneuriat m’intéresse vraiment, mais j’attends d’être diplômé pour entreprendre.”
Aïe aïe aïe… Cette phrase, prononcée ou du moins pensée par de très nombreux étudiants illustre parfaitement la peur de se lancer : on craint de ne pas être assez légitimes du fait de notre âge, de ne pas être assez compétents, de ne pas ceci, de ne pas cela. Or, s’il y a bien un meilleur moment pour entreprendre, c’est la période des études !
Cet article a vocation à compléter cet excellent article publié par Koudetat, mais en adoptant un angle plus opérationnel.

Station F, où nous avons implanté nos bureaux au sein de l’espace réservé à HEC
Un coût d’opportunité quasi nul
Entreprendre à la fin de ses études est la pire des choses et implique le renoncement à un salaire. Cela signifie que si ta boîte plante, alors tu auras non seulement perdu les fonds investis à titre personnel , mais aussi indirectement la rémunération que tu aurais pu percevoir en étant salarié.
En revanche, quand tu es étudiant, tu n’as pas de job à priori et ton coût d’opportunité est très faible. Le temps que tu passes à créer ton entreprise sera du temps pris sur tes plages de loisirs, en général très larges.
Alors oui, tu feras moins de soirées, tu iras moins souvent au bar, tu te feras peut-être laminer à FIFA par tes potes, mais tu profiteras plus de chacun de ces moments. A ces activités, tu substitueras la création d’un produit, la réalisation de benchmarks concurrentiels (cf. plus bas), la négociation d’éventuels partenariats, le démarchage de tes futurs clients, etc.
Il y a quelques moments un peu chiants, comme lorsque je devais sacrifier mes jeudi soirs (et ses mythiques POW — nom des soirées à HEC) et que je me réveillais très tôt le lendemain, seul jour de semaine où je pouvais me déplacer en province. J’avais néanmoins une compagnie assez sympathique pour mes petits-déjeuners… qui était en after. 🙂
Profiter des ressources mises à disposition par son école
La double-casquette d’étudiant-entrepreneur permet d’avoir accès à toutes les ressources mises à disposition par son école. Ce sont des opportunités que beaucoup ignorent malheureusement, mais qui permettent de structurer les éléments clés de son business.

Découvrir en profondeur les comptes de ses concurrents, une opportunité en or !
Par ressources, j’entends l’accès à :
- des bases de données financières : par exemple, Diane/Orbis permet d’avoir accès aux données financières de toutes les entreprises déposant leurs comptes, et donc de ses concurrents (cf. ci-dessus)
- des articles de recherche : on retiendra surtout celles publiées par les revues spécialisées dans son domaine d’entrepreneuriat. Être au courant des derniers travaux de recherche dans son secteur permet de combler ce prétendu manque de compétences
- des revues : à travers l’accès à des bases recensant l’ensemble des articles parus dans la presse, que l’on peut retrouver grâce à Europresse notamment.

Europresse, un outil de veille médiatique
Enfin, qui dit école dit professeurs. C’est cette communauté d’experts, que tu ne trouveras pas ailleurs et que tu dois rassembler autour de ton projet. Je me souviens d’échanges passionnés avec le directeur scientifique du Centre d’entrepreneuriat d’HEC, Étienne Krieger, qui a toujours su nous donner des conseils très pertinents. Parmi tes professeurs se cachent des pépites : mobilise-les !
Des coûts réduits au maximum
L’avantage d’être étudiant est de pouvoir s’entourer… d’étudiants.
Comme tu es encore dans une phase de ta vie (en théorie) peu dépensière, tu n’auras pas à prélever de l’argent dans ton entreprise pour payer ton salaire et celui de tes éventuels associés.
De plus, tu pourras t’entourer d’autres étudiants qui trouvent un intérêt de travailler avec toi. Par exemple, chaque année, nous recrutons une équipe de rédacteurs pour le site Major-Prépa. Cette année, nous avons reçu plus de 300 candidatures, pour 70 recrues.
Le plus incroyable dans tout cela, c’est qu’ils ne font pas ça pour une quelconque motivation financière, mais pour l’envie de s’impliquer dans un site Internet qui leur a beaucoup apporté. Et bien entendu, nous nous attelons à les payer à la hauteur de leur travail, mais ils ne le découvrent qu’après leur intégration au sein de notre team.

Autre avantage majeur dans une startup étudiante bootstrappée : le réflexe de réduction maximale des coûts. Auprès de mes fournisseurs, je pinaille jusqu’à obtenir la meilleure remise, car un euro qui n’est pas dépensé le jour J se transforme en plusieurs euros quelques mois plus tard.
J’applique ce principe dans nos dépenses courantes également. Étant donné qu’une bonne moitié de mes repas sur le campus se composaient de pâtes de premier prix et que je ne fréquentais jamais le restaurant universitaire, trop cher (un steak haché y coûtait 2€ alors que pour ce prix-là, j’en achetais deux en supermarché !), j’avais des habitudes très peu dépensières. Habitudes que je conserve dans la gestion de mon entreprise.

Ainsi, chaque euro dépensé est compté. Lorsque je vois que mon associé dépense quelques euros non-nécessaires, cela m‘énerve au plus haut point et je n’hésite pas à le lui faire remarquer. Il faut dans tous les cas pouvoir conserver un matelas financier conséquent pour ne pas rater des opportunités, car le réduire, c’est diminuer ses chances de réussite.
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