Hello les Young Thinkers ! Cette semaine nous vous proposons de découvrir le parcours de Morgan, co-fondateur de monmentor.fr qui vous explique l’utilité d’avoir un mentor.

Salut Morgan, tu peux commencer par te présenter à nos lecteurs ?

Hello ! Je m’appelle Morgan, j’ai 26 ans et je suis passionné par le sujet de l’orientation professionnelle et du bonheur au travail.

Côté études, j’ai un profil Universitaire. Après avoir obtenu un DUT Techniques de Commercialisation à l’Université Paris Descartes et une Licence Gestion des Entreprises à l’IAE Paris Gustave Eiffel, j’ai intégré le Master Stratégie Commerciale et Politique de Négociation à l’Université Panthéon Sorbonne pour terminer ma scolarité. J’ai également eu l’occasion de partir en échange 6 mois en Allemagne, puis 6 mois en Corée du Sud et de réaliser de nombreux stages. Les profils universitaires sont rarement mis à l’honneur alors qu’ils permettent de se construire un beau parcours scolaire personnalisé et surtout gratuit !

Quand j’étais étudiant, mon objectif était de devenir Ingénieur d’Affaires dans un grand groupe, d’intervenir sur des ventes complexes en B2B et d’être un peu le chef d’orchestre entre les différentes divisions de l’entreprises (juridique, marketing, finance, communication) pour répondre à d’importants appels d’offres. Après une première expérience professionnelle d’un an en alternance comme Ingénieur d’Affaires chez Suez Environnement, j’ai pu rencontrer mon premier Mentor, Olivier Maitrias en charge du développement commercial industrie et ainsi tester mon projet professionnel. Cette expérience fut très enrichissante mais je n’arrivais pas à me projeter au sein de cette entreprise.

Quel a été ton déclic ?

La rédaction de mon mémoire de fin d’études sur un sujet RH « compétences comportementales et engagement émotionnel en entreprise » m’a permis d’ouvrir mon champ des possibles. Je voulais mettre mes compétences « Business » au service d’une problématique « RH ».

J’ai ensuite eu l’opportunité de travailler comme Consultant en recrutement chez Michael Page.  C’était génial car cette expérience me permettait d’être à la fois commercial pour vendre mes prestations de conseils et recruteur pour « chasser » les bons profils. Le vrai déclic, je l’ai eu au fil de mes entretiens avec des candidats. J’avais la chance de rencontrer une dizaine de candidats par semaine et de découvrir à chaque fois  leur parcours professionnel, leurs talents et leurs aspirations. C’est là que j’ai pu me rendre compte de la problématique de l’orientation et de la mobilité professionnelle.

Peux-tu nous nous en dire plus sur cette problématique à laquelle tu as été confronté ?

Lorsque j’étais Consultant en recrutement, j’ai rencontré de nombreux actifs perdus, en particulier les jeunes diplômés. Ils savaient parfaitement faire des Business Model, des PPT, des tableaux croisés dynamiques sur Excel, des études de marchés… mais ils ne savaient pas ce qu’ils voulaient faire. Ils n’avaient pas pris le temps de faire un travail d’introspection pour identifier leurs moteurs et aspirations afin de construire un projet professionnel qui leur ressemble.

La difficulté aujourd’hui c’est que le monde du travail change à toute vitesse et que les aspirations personnelles évoluent aussi. Les nouvelles générations ne cherchent pas qu’un travail, elles cherchent à se réaliser, à trouver du sens dans ce qu’elles font.

Les écoles ne consacrent pas suffisamment de moyens pour accompagner les jeunes dans leur orientation (1 conseiller d’orientation pour 1000 jeunes en moyenne) et les organismes publics comme Pôle Emploi sont aussi insuffisamment armés pour répondre à ce besoin.

Tu as pu trouver une solution à ce problème ?

Suite à ma démission, j’ai pris un an pour étudier les mécanismes d’une orientation professionnelle réussie. J’ai réalisé un travail d’investigation en rencontrant des directeurs des ressources humaines, des professeurs, différents profils d’actifs… et j’ai conçu une méthode en 10 étapes à travers mon livre Déclic, pour définir son projet professionnel.

Pendant cette année d’écriture et de rencontres, j’intervenais également en tant que conférencier à l’Université. Aujourd’hui, je donne des cours sur l’orientation et l’insertion professionnelle à l’Université Paris 1, Paris 5 et Paris 12.

L’an passé j’ai fait un autre constat, mais d’ordre personnel cette fois-ci. Le métier de professeur n’étant pas scalable, je ne pourrai pas aider un maximum de jeunes à trouver la voie professionnelle qui leur correspond le mieux.

Donc après avoir écrit un livre sur l’insertion professionnelle et donné des cours à l’université, tu décides d’aller encore plus loin ?

Exactement ! Je me suis aperçu que la plupart des personnes qui réussissaient à trouver leur voie avaient été éclairé et accompagné par des mentors.

Des personnes expérimentées et bienveillantes qui « matchaient » bien avec leur profil personnel et projet professionnel.

Et je me suis dit que chaque personne devrait avoir un mentor pour réussir son projet d’orientation professionnelle. Qu’il fallait « démocratiser » le mentoring ! J’ai donc décidé de me lancer dans une nouvelle aventure et de créer la première plateforme de mentoring en ligne baptisée monmentor.fr !

avoir un mentor

monmentor, c’est quoi ?

Mentor était dans la mythologie grec le nom du précepteur de Télémaque, le fils d’Ulysse. Le mentor est une personne expérimentée et bienveillante qui partage son expérience et accompagne l’autre dans son développement personnel et professionnel. D’ailleurs, on retient dans l’histoire de célébres duos de mentor/mentoré. Aristote et Alexandre le Grand, Flaubert et Maupassant jusqu’à Steeve Jobs et Mark Zuckerberg.

monmentor permet à chaque personne de trouver le mentor qui lui permettra de réussir son projet professionnel. Comment ? Nous offrons la possibilité à des étudiants ou actifs d’être mis en relation avec des mentors qui correspondent le mieux à leur profil personnel et projet professionnel.

Notre plateforme offre 5 fonctionnalités : outil de profiling en ligne, algorithme de matching, prise de rdv en ligne, sessions de mentoring par visioconférence ou en présentiel et feedback et suivi du mentor.

Notre objectif est de « disrupter » le marché de l’orientation professionnelle en permettant à chaque personne d’entreprendre sa vie professionnelle avec les mentors de son choix.

Plus d’info à https://www.monmentor.fr/about

Comment vous assurez-vous que les mentors donnent les bons conseils ?

Nous avons à ce jour 150 mentors, tous recrutés par nos soins. Si aucun mentor ne correspond à un profil particulier, nous le recherchons et prévenons le mentoré une fois que nous avons recruté un mentor qui lui convient.

  • Les mentors sont donc recrutés en fonction de leur parcours, de leurs expériences professionnelles et personnelles, mais aussi de leurs valeurs.
  • Nous les rencontrons tous afin de se faire un avis plus précis sur la personne.
  • Nous mettons à disposition de nos mentors des MOOCs sur le mentoring afin qu’ils soient formés au mentoring.
  • Enfin, le mentoré donne son feedback sur le mentor à la fin de chaque session.

L’entrepreneuriat, ça te plaît ?

Oui ! C’est une expérience extrêmement difficile qui nous oblige à sortir de notre zone de confort mais aussi à nous développer très vite, tant sur le plan personnel que professionnel. J’ai choisi d’entreprendre pour 3 raisons :

– apporter une solution à une problématique sociétale – sens

– sortir ma zone de confort et me développer rapidement – compétences

– être libre d’organiser comme je le souhaite ma vie professionnelle – liberté

Quelles sont les plus grosses difficultés auxquelles tu fais face aujourd’hui ?

La première difficulté est bien évidemment financière. Mais j’ai aussi l’obligation de devoir monter rapidement en compétences sur de nombreux sujets. Un CEO doit être un véritable mouton à 5 pattes et doit aussi bien savoir faire au début du commercial, marketing, relations presse, finance, recrutement de designer, juridique…

Cela demande aussi une grosse capacité d’adaption et une agilité pour itérer et pivoter afin de trouver son marché.

Est-ce que tu parviens à sortir de la zone pro ?

Entreprendre est beaucoup plus prenant que ce que je pensais. Voilà près de 2 ans que je n’’ai plus le bel appartement, la voiture de fonction et le bon salaire. De plus, je suis sans arrêt dans une zone d’incertitude. En ce moment ma Todo list est infinie, j’ai des dizaines de choses à faire en même temps.

On dit que les années en tant qu’entrepreneur sont comme les années des chiens : une année en vaut 8 en termes d’expériences et d’apprentissage. Entreprendre c’est grandir. Heureusement, ma copine est là pour me soutenir et a elle aussi un boulot très prenant. Dans un monde d’incertitudes, il est nécessaire d’avoir des relations sociales très stables.

En dehors du travail je suis plutôt bon vivant. J’aime la pâtisserie, aller au resto et faire du sport. Je me suis mis à la méditation récemment et c’est une excellente solution pour prendre de la hauteur sur notre rythme de vie et ça permet de relativiser beaucoup de choses.

avoir un mentor

Et toi, si tu pouvais demander à un magicien d’obtenir le métier de tes rêves, lequel lui demanderais-tu ?

Je lui demanderais d’être dans la situation professionnelle que je connais actuellement, mais avec un meilleur taux de transformation 😉

Monmentor correspond vraiment à ce que je veux faire. Je réponds à une problématique sociale et sociétale tout en devant relever des défis économiques et financiers. C’est l’expérience la plus enrichissante que j’ai eu.

Et on ne le dit jamais, mais le parcours entrepreneurial se revend très bien en entreprise. Sans parler du réseau que l’on se tisse et de la visibilité que l’on se crée.

Quel conseil aimerais-tu donner à la génération Y ?

Mon conseil est d’entreprendre sa vie professionnelle.

Créez-vous des opportunités de rencontre avec des personnes qui nous inspirent par leur parcours et leur situation professionnelle.

Puis profitez de ces rencontres pour bénéficier de leurs erreurs, réussites, feedbacks, conseils afin d’atteindre plus rapidement vos objectifs.

Absolument tout est une question de rencontre. Alors l’essentiel est de se créer ces opportunités de rencontre.

 

Et en termes d’orientation ?

Il ne faut surtout pas se fier au « c’est bouché », car si tu es motivé tout est possible ! Il faut simplement construire son projet pro avec son cœur et ses talents. Car comme le disait Clémenceau, « Dans la vie il faut savoir ce que l’on veut, ensuite le dire et avoir l’énergie de le faire. »

 

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